Pour beaucoup de gens, la fessée a été au centre de leurs fantasmes. Les amateurs de fessée, hommes et femmes, racontent tous des histoires quasi-semblables.
Quelle qu'ait été la culture de la discipline dans la maison des fessophiles durant leur enfance, le mot "fessée" a dominé leurs pensées et leurs vies. Il y avait
des marques-pages dans les dictionnaires et les thésaurus. Des livres comme Les Petites Filles Modèles, Les Malheurs de Sophie, ou encore Le Général Dourakine étaient
subtilisés dans les bibliothèques, sans jamais réapparaître, et finissaient par être endommagés au point de s'ouvrir spontanément aux pages contenant des scènes de fessée. Chaque film, chaque
émission télé, chaque livre, chaque dessin-animé contenant la moindre référence à la fessée devenait une référence et alimentait le fantasme. Certains ont même inclus la fessée dans leurs jeux
avec les autres enfants du voisinage.
Alors, qu'est-ce que la fessée ?
C'est un élément des fantasmes, et c'est la conséquence d'un échec dans certains aspects de la vie. .
La fessée en elle-même est un acte physique, mais dans nos vies il devient "humain". Nous lui donnons un sens en le plaçant dans un contexte qui corresponde à nos besoins, nos volontés et nos désirs. L'expérience physique de la fessée, quelle que soit la raison pour laquelle on la donne, résulte en une excitation sexuelle. Dans le cadre du jeu érotique, l'excitation est volontaire et désirée. Dans le cadre d'une punition, elle apparaît en dépit de mes véritables sentiments et désirs du moment.
la réponse est oui. Et cette réalité physiologique est la caractéristique sous-jacente qui nourrit la controverse à propos de la fessée dans nos sociétés. Lles amateurs de fessée prouveront au final que la fessée est, du moins physiologiquement, un acte sexuel.
Une fessée est un jeu érotique, mais en réalité ce sont les fantasmes et interactions entre les partenaires qui en font en contexte une expérience de plaisir intense. Le claquement, la brûlure et la douleur ne produiraient pas cette sensation exquise sans le travail effectué par l'esprit.
Une fessée est une punition, mais c'est la raison pour laquelle elle est administrée et l'interaction entre les partenaires qui lui donne la valeur corrective qu'elle a dans ce contexte. Le fait qu'alors les claques sur le fessier fassent mal, et que l'expérience émotionnelle soit déplaisante, est alors un facteur donnant son sens à l'acte.
La fessée est un acte sexuel au niveau physiologique. En dehors du fait que c'est un contact avec les zones érogènes, la fessée est un acte de pouvoir et de domination. Et comme les zones érogènes, la zone du cerveau qui prend en charge ces fonctions est reliée au mécanisme sensuel : le système nerveux autonome, la part de l'être qui fait de nous des êtres sensuels. Les sentiments de colère, de plaisir, de peur, et de confort, sont tous générés ou modérés par cette même part de notre être.
Mis à part la physiologie, c'est le sens attribué par chaque individu à ce sentiment de pouvoir et de domination qui permet d'identifier le véritable amateur de fessée. Ce sens évolue en fonction du vécu. En dehors des connotations sexuelles que l'on attribue émotionnellement à la fessée, et avec la même force que la réalité physiologique, entre en jeu la manière dont les sensations physiologiques produites par l'acte vont se mêler au vécu de l'individu. Si le versant émotionnel ne se développe jamais, alors l'acte produira simplement des réactions physiques qui ne seront pas érotisées.
C'est l'association de cette excitation sexuelle due à la physiologie avec le sentiment de pouvoir et de domination que procure le fait de donner une fessée qui a contribué a en faire le sujet de tant de controverses. Notre culture est, après tout, extrêmement prude. Si le sexe entre dans l'équation, le tout devient charnel et donc tabou. Nous ne semblons pas capables de séparer le contexte [dans lequel la fessée est donnée] de sa nature physique. Nous semblons avoir besoin de ressentir de la honte face à des réactions physiologiques de base, qui se produisent sans être liées à nos pensées ou nos désirs. Si nous pouvions simplement comprendre notre physiologie, et l'accepter pour ce qu'elle est, nous pourrions éviter d'avoir à nous classifier.
Elle est une expérience physique très intense, à la fois pour le fesseur et pour la personne qui reçoit la fessée. C'est un acte très agressif, et chacun des deux partis se livre à une considérable dépense d'énergie. Nous pouvons comprendre l'effet apaisant et catharsique d'un exercice physique intense, et la plupart d'entre nous comprend l'effet apaisant et revigorant d'une bonne crise de larmes.
D'un point de vue physiologique, l'acte de fesser met en action la totalité du corps. L'ensemble du système nerveux devient intensément actif. On pourrait remplir un volume ou deux en décrivant les effets chimiques et physiologiques en oeuvre ... mais le résultat final est une incroyable dépense d'énergie.
Les conséquences physiques (physiologiques, chimiques, etc.) d'une fessée sont importantes, mais le contexte dans lequel elle a été donnée l'est également. La fessée est une expérience émotionnellement satisfaisante parce que nous avons fait en sorte qu'elle le soit.
La fessée est donc un acte qui prend place dans un contexte émotionnel pour ceux qui y prennent part. Elle est physiologiquement sexuelle, et peut être psychologiquement sexuelle. Le véritable amateur de fessée est celui qui apprécie le contexte autant qu'il apprécie l'acte.
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