L'anulingus, ou moins fréquemment anilinctus, est une activité sexuelle consistant en l'excitation buccale de l'anus ou du périnée. Cette pratique est aussi désignée par l'expression « feuille de rose ».
On la décrit également comme étant un rapport bucco-anal, ou « oroanal », par extension de la logique prévalant à l'appellation bucco-génital qui inclut fellation et cunnilingus. Dans les deux cas, le tiret « - » entre les deux parties du mot est facultatif.
Pratiques
Chez les deux sexes, l'anus contient des nerfs ayant un caractère et une sensibilité similaires à ceux du pénis ou du clitoris[réf. nécessaire]. Ainsi, l'anulingus peut être pratiqué par des
hommes et des femmes hétérosexuels, bisexuels et homosexuels. L'anulingus est dit actif pour la personne utilisant sa bouche, et passif pour la personne sur laquelle il est pratiqué, impliquant
son anus.
L'anulingus peut être considéré comme indépendant aussi bien du sexe que de l'orientation sexuelle de ses pratiquants, dans un cas comme dans l'autre. Il peut être considéré comme un ajout à l'éventail des possibilités offertes dans la pratique homosexuelle féminine.
La pratique nécessite une certaine rigueur en matière d'hygiène, ce qui ne pourra cependant que réduire les désagréments et non les faire disparaître complètement. Ceci ne semblerait pas rebuter les adeptes de la pratique et pourrait même être un élément d'excitation dans le cadre de relations scatophiles.
Utilisation comme lubrification
Cette pratique peut être vue parfois comme une préparation à la sodomie. En effet la salive apportée au cours de l'acte à l'endroit où ensuite se fera la pénétration anale a des propriétés
lubrifiantes dues à sa constitution, eau et substances aux propriétés gélifiantes. Cependant si la salive est compatible avec l'usage du préservatif et donc appropriée dans le cadre de la lutte
contre les IST avec le préservatif, son pouvoir lubrifiant est inférieur aux lubrifiants artificiels et surtout moins résilient, obligeant potentiellement à des réapplications au cours de l'acte.
Ceci n'est cependant pas un argument en la faveur de sa pratique systématique avant sodomie, d'autant qu'une fellation permet également d'apporter la salive sur une des parties mises en
frottement lors de la sodomie (dans le cas où l'actif est de sexe masculin).
Rapport aux excréments
Cependant, pour évoquer cette pratique dans le cadre d'un désir scatologique, l'apparence d'excréments sur la
partie externe de l'anus peut constituer un facteur d'excitation ou de répulsion selon les préférences sexuelles de chacun.
La sensation gustative obtenue grâce à la stimulation des papilles avec cette pratique, ou toute autre impliquant des excréments, varie selon les cas. Le goût est décrit le plus souvent comme âcre, mais il serait fortement dépendant de la qualité des déjections de la personne passive, en fonction de nombreux facteurs tels que les aliments ingérés, la flore intestinale et son potentiel déséquilibre, l'hydratation ou de manière générale tout facteur affectant la digestion.
Cul à la bouche
Plus connu sous le nom anglais de ass to mouth, cette pratique est classée ici bien que n'étant pas un anulingus au sens propre. Elle consiste en une sodomie suivie d'une fellation. Elle
peut être considérée à cet égard comme un anulingus accidentel, bien que les pratiquants ne la voient pas forcément de cette manière. S'il n'y a aucun contact entre bouche et anus, il existe une
continuité de contamination en raison de la présence sur la verge de sécrétions, même de manière invisible, après son passage dans le rectum du partenaire.
Le préservatif ne protège aucunement dans ce cas-là, puisque les deux orifices pénétrés seront en contact avec la même face du dispositif de protection.
Cependant, si l'hygiène de prévention des contaminations oro-fécales n'est pas respectée, il ne se trouve dans cette pratique aucun risque supplémentaire de contamination inter-humaine (par rapport à une sodomie et une fellation prises séparément).
En effet, les différentes sécrétions en contact seront celles de la même personne, et la contamination ne sera que celles de germes qui seront sortis de leur milieu habituel. Cette contamination est donc peu grave, mais elle peut prolonger le cycle de réinfestation d'un hôte intestinal.
Il peut tout à fait être envisagé que l'un ou l'autre des participants n'ait pas conscience sur le moment, en raison de l'excitation sexuelle qui diminue leur jugement, de la contamination engendrée. De même, lors d'une sodomie suivie d'un rapport vaginal, qui est une source importante de contamination par les entérobactéries de l'appareil génito-urinaire de la femme.
Historique
S'il est probable qu'elle ait existé de tout temps, tout en restant peu fréquente, cette pratique a surtout trouvé un écho important dans la pornographie à partir des années 1990. Elle semble
importée des milieux homosexuels qui la pratiquaient de manière plus fréquente semble-t-il que les milieux hétérosexuels dès l'explosion du mouvement dans les années 1970.
Son promoteur le plus important en serait l'acteur et producteur Rocco Siffredi qui serait le premier à avoir popularisé cette technique dans le milieu, en la pratiquant de manière active à une époque où elle était encore confidentielle. Ce serait la principale cause de sa grande renommée, du moins ce qui aurait permis de distinguer ses films de la production habituelle en la matière.
Un exemple de pratique de l'anulingus très médiatisé est l'affaire Monica Lewinsky. En effet, il a été dit par la jeune femme lors d'une déposition filmée qu'elle et le président des États-Unis
d'Amérique de l'époque, Bill Clinton, auraient eu des relations "Oral-anal". Ce fait est répertorié de façon incontestable dans le rapport du procureur Kenneth Starr.
Ces pratiques seraient plus développées dans les pays occidentaux où la recherche du "frisson" procuré par des pratiques anti-hygiéniques serait une réaction à la société hyper-aseptisée et proscrivant tout contact avec les sécrétions corporelles.
Quant à l'acceptation sociale de cette pratique (pour certains pays de sa légalité), il reste difficile d'avoir des renseignements pertinents sur le sujet étant donné que celui-ci est éminemment tabou. Il est évidemment tout à fait improbable que les sociétés qui proscrivent les rapports bucco-génitaux acceptent les rapports bucco-anaux.
Le sujet est aujourd'hui très peu évoqué en dehors des milieux pratiquants le sexe de manière intense et/ou extrême. En cela la pratique est méconnue du grand public comme pouvait l'être la sodomie ou la zoophilie avant la révolution sexuelle qui suivit les bouleversements sociaux des années 1960 en Europe occidentale.
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