Le
cunnilingus (également désigné par le terme latin cunnilinctus, de cunnus « vulve » et lingere « lécher ») est une pratique sexuelle orale qui consiste à stimuler les différentes
parties de la vulve (mais surtout le clitoris) à l'aide de la langue et des lèvres principalement.
Le cunnilingus est l'équivalent féminin de la
fellation. Les sensations du cunnilingus peuvent être amplifiées en pénétrant le vagin ou l'anus avec un ou plusieurs doigts, une partie du nez ou un objet.
description
Le cunnilingus est une caresse bucco-génitale qui peut mener la femme à l'orgasme, la sensibilité du clitoris étant très importante. L’utilisation de la salive ou de lubrifiant à base d’eau est
courante et permet une stimulation douce. Le cunnilingus peut être aussi une simple caresse intime prodiguée sans l'intention d’amener la femme à l’orgasme ; c'est alors un préliminaire.
Histoire et signification culturelle
Bien que tabou dans la société occidentale jusque récemment, le cunnilingus a une place importante dans le taoïsme chinois. Ainsi, celui-ci considère-t-il que les fluides
corporels sont des fluides vitaux, que les perdre engendre un amoindrissement de la vitalité et que, a contrario, les ingérer permet de recouvrer de cette vitalité, du qi.
« La grande médecine des trois crêtes montagneuses doit être trouvée dans le corps de la femme et se compose de trois jus, ou essences : un de la bouche de la
femme, un autre de ses seins, et le troisième, le plus puissant, de la Grotte du Tigre Blanc, qui est à la Crête du Champignon Pourpre (Mont de Vénus). »
— Octavio Paz. Conjunctions and Disjunctions.
Selon Philip Rawson, ces métaphores mi-poétiques mi-médicinales expliquent la popularité du cunnilingus chez les Chinois : « La pratique était une excellente méthode pour boire le fluide féminin précieux. »
Mais, idéalement, dans le taoïsme, l’homme n’est pas le seul à tirer profit de cette pratique, la femme bénéficiant également de l’échange de fluides. En mélangeant les liquides mâles et femelles, le taoïste vise à réconcilier les opposés et à renouer avec le temps mythique qui existait avant la séparation des sexes, c'est à dire la période primordiale du qi initial. Pour le sinologue Kristofer Schipper, les textes taoïstes sur l'« art de la chambre à coucher » décrivent une « sorte de vampirisme amélioré ».
L’historien des religions Mircea Eliade parle d'un désir semblable de dépasser la vieillesse et la mort, et accéder à un état de Nirvâna, dans la pratique hindoue du yoga tantrique.
En Occident, sous l'Empire romain, le cunnilingus était déprécié car il était considéré comme une soumission de l'homme envers la femme. Preuve de cette condamnation morale, Suétone impute cette pratique à l'empereur Tibère dans l'inventaire des turpitudes sexuelles qu'il lui attribue.
Dans les lettres de Napoléon Bonaparte à sa femme Joséphine de Beauharnais, des passages font allusion au cunnilingus : « Un baiser plus bas, plus bas que le sein.
[…] Tu sais bien que je n'oublie pas les petites visites ; tu sais bien, la petite forêt noire. Je lui donne mille baisers et j'attends avec impatience le moment d'y être. »
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