Bios

Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 15:06

Biographie
 
Née le 11 avril 1976 à Paris, elle possède des origines vietnamiennes et allemandes.

Elle a été projetée sur le devant de la scène médiatique comme co-auteur du film Baise-moi lors de sa censure en France.

C'est sous le nom de Coralie qu'elle tourna une soixantaine de films pornographiques, entre 18 et 24 ans, pour lesquels elle reçut l'Award de la meilleure actrice française de X en 1995, le Hot d'Or de la meilleure actrice européenne en 1996 et celui de la meilleure actrice européenne second rôle en 1998. Elle a aussi tourné dans de longs et courts métrages sous la direction de réalisateurs tels que Gaspar Noé, Marc Caro, Laetitia Masson, Catherine Breillat ou Olivier Dahan.

Elle est également critique rock pour le magazine Rock & Folk, depuis 2000, et auteur depuis son premier roman Betty Monde.

Le groupe toulousain de métal-industriel Punish Yourself lui a dédié une chanson sur l'album Sexplosive Locomotive en 2005 appelée Holy Trinh Thi, « sainte Trinh Thi » qui peut aussi être entendu comme « Au lit Trinh Thi ».


 Œuvres

 Films
2000 : Baise-moi (co-réalisatrice avec Virginie Despentes).

 Livres
Betty Monde, Au diable vauvert, (2002) (ISBN 978-2-84626-037-4).
Deep Inside Punish Yourself, un comic écrit par elle-même, dessiné par Aleski, Isha, ?RO, Denis Grrr et Daniel Ballin, Éditions K-ïnite, (2004) (ISBN 2-915551-02-2). (Ce comic a pour personnages principaux les membres du groupe toulousain Punish Yourself).
La Voie humide, Au diable vauvert, (2007) (ISBN 978-2-84626-123-4).
Osez la sodomie, La Musardine, coll. « Osez », (2007) (ISBN 2842712978).

Par gocrazy - Publié dans : Bios - Communauté : Arts érotiques
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Vendredi 26 septembre 5 26 /09 /Sep 16:19

L'enfance de Bettie Page née le 22 avril 1923, à Nashville dans le Tennessee, est difficile. Ses parents connaissent une situation financière précaire aggravée par la crise économique de 1929 finalemnt expulsés se retrouvent à la rue. Le père décide alors de voler une automobile pour emmener sa famille chez sa mère au Tennessee. Il se fait arrêter le lendemain, la voiture volée appartenait au shérif. Il lui en coutera deux années de prison à Atlanta. La famille vit pendant l'incarcération du père chez la grand-mère paternelle. Mais dès 1931, ses parents divorcent, son père ayant mise enceinte une jeune fille de 15 ans. La mère tente de maintenir à flot les finances de sa famille mais doit se résoudre à mettre Bettie et ses deux sœurs à l'orphelinat pendant deux ans. En 1934, le père revient et loue une chambre dans la cave de la maison familiale mais il abuse sexuellement de Bettie. Celle-ci se réfugie dès lors dans les études. Elle obtient son diplôme le 6 juin 1940, et s'engage au College Peabody, afin de devenir enseignante. L'automne suivant, elle essaie les arts dramatiques, espérant devenir une star... Elle gagne ses premiers salaires en dactylographiant les manuscrits d'Alfred Leland Crabb. Elle obtient le BA en 1943. Elle épouse Billy Neal, compagnon de lycée, mais il la quitte pour un service actif durant la Seconde Guerre mondiale, et ils divorceront en 1947. 
  
 
 
C'est à New-York en octobre 1950, en flânant à Coney Island, que Bettie rencontre Jerry Tibbs, un policier noir de Harlem, photographe amateur. Elle devient son modèle.Tibbs la présente à d’autres photographes. À cette époque existait des "camera clubs" où quelques amateurs se cotisaient pour payer des modèles et prendre des photos. Elle devient le modèle favori des photographes grace a sa bonne humeur et son entrain et aussi, sans doute parceque poser nue ne lui pose pas de problème, tant qu’elle se retrouve avec des gens en qui elle a confiance.Robert Harrison éditeur de Wink, Flirt, Beauty Parade et Eyeful engage Bettie pour poser dans ces revues.En peu de temps l’image de Bettie se retrouva partout, cartes postales, calendriers, couvertures de romans d’amour bon marché.

C'est a ce moment qu'elle fera la rencontre d’Irving Klaw propriétaire d’une boutique qui vendait des photographies et des souvenirs de stars d’Hollywood. Pendant la dernière grande guerre, il avait fait une fortune en vendant des photos de "pin-ups" (particulièrement Rita Hayworth et Betty Grable) aux soldats américains stationnés à l’étranger. Klaw s’apercut que des demandes pour des sujets féminins ligotées et bâillonnées étaient nombreuses. Pour fournir à la demande, il décide de réalise lui même ces photos avec des modèles venant des magazines de Robert Harrison ou encore des "strip-teaseuses" de la région. C’est avec Klaw que Bettie accedera à la postérité.  
 
Un parlementaire, Estes Kefauver, entreprend en 1954 une campagne de "moralité". Le 24 mai 1955, Paula et Irving Klaw, ainsi que Bettie Page, se présentent à la Cour. Klaw est accusé d’être un roi de la pornographie, ses photos provoquant le crime, pouvant inciter à des comportements désaxés et même au meurtre. Klaw tient bon, se dissimulant derrière le "Fifth Amendment" américain sur la liberté expression. Finalement, Klaw n’est accusé que de "mépris envers la Cour" En décembre 1957: Bettie Page quitte New York et sa carrière de modèle. 
   
Par la suite, Bettie devient fonctionnaire et travaille à la base navale de Key West. Elle épouse Armond Carlyle Walterson. Cette union dure à peine un mois et demi. À l’été 1959, Bettie va habiter avec son frère Jimmie en Californie et s’enrôle au Bible Institute of Los Angeles, où elle travaillera et suivra des cours de religion. Encore une fois elle déménage, cette fois à Chicago en juin 1961, toujours en en suivant des cours bibliques. Elle travaillera même pour le révérend Billy Graham. De retour à Nashville, alors âgée de 40 ans. elle se remarie avec Billy Neal, son premier mari, ce second mariage durera un mois. Nouvelle destination de Bettie Page: Miami.

En août 1966, elle rencontre Harry Lear à Miami, ils sont mariés à la Saint-Valentin de 1967. En 1969, Bettie commençe à inventer des paraboles religieuses et à se déclarer prophète. En janvier 1972, c’est le divorce. Et Bettie se retrouve à Boca Raton, dans une autre communauté religieuse. Quelques jours plus tard, elle est arrêtée se promenant avec un pistolet et avertissant tout le monde que la colère de Dieu sera terrible. Son ex-mari Harry la recueille. Mais le 13 avril 1972, Bettie ordonne à Harry et ses trois enfants de se tenir devant une image de Jésus et prier. Elle les menace d’un couteau de boucher. Bettie sera internée pendant quatre mois, puis retournera vivre avec Harry. Elle est encore arrêtée le 28 octobre, battant son mari et cassant tout dans la maison. Elle accepte volontairement de retourner à l’institut psychiatrique et y passera six mois. Quand Harry décide de déménager en 1978, Bettie va vivre chez son frère Jimmie à Santa Monica.

En mars 1982, Bettie, employée comme femme de ménage attaque son employeuse avec un couteau à pain, la blessant au visage et à une main. Elle est considérée dangereuse pour autrui et est condamnée à 10 ans d'internement. En 1992, elle redevient libre à l’âge de 69 ans, apparemment guérie de ses pulsions violentes et de son fanatisme religieux.  
  
Klaw vendait ses petites photos S&M (très innocentes de nos jours) 40 sous. Pour huit photos différentes, on devait débourser 2 dollars, une fortune à l’époque. Encore aujourd’hui, c’est son travail avec Klaw qui fait de Bettie une icone érotique. Elle pouvait représenter une méchante dominatrice ou une innocente victime avec le même talent, prenant le tout avec humour. Au printemps 1954, Bettie rencontre Bunny Yeager, une photographe, ancien modèle elle-même. C’est avec elle que Bettie réalisera la fameuse collection de photos où Bettie, Princesse de la jungle, pose avec des léopards.

Par gocrazy - Publié dans : Bios - Communauté : Arts érotiques
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Mardi 23 septembre 2 23 /09 /Sep 11:04

J'apprécie la littérature érotique, celle des libertins, quand elle ne parle pas que de cul, quand elle a un message à déliver, quand, en soulevant le voile, on peut y voir le souffle de la liberté, l'arrogance, le défi, et le rejet des dogmes.
Pour celà j'apprécie Sade à sa juste valeur. J'ai ri avec la philosophie dans le boudoir, et je me pinçais le nez avec les 120 jours de sodome, mais chaque fois, je voyais bien où il allait.
Et puis un jour je suis tombé sur Dies Irae de Charles Bosersach, déroutant, comme les 120 jours. Cru, agressif, violent. Au début je pensais trouver là un plagiat des 120 jours, mais ça n'en demeurait pas moins fascinant alors je me suis intéressé au personnage.

Charles Bosersach est un écrivain d'origine Bosniaque né en 49. on sait peut de choses sur lui, le personnage communique peu. Mais il tient son journal en ligne depuis 2001, de manière tout à fait passionnante.

Voici donc une interview de Bosersach par  dibp, vendredi 17 novembre 2006 à 14:26 :: 

J'ai rencontré Charles B. sur le net. Pas le Charles B. de la Beat Generation, non, l'autre (comprendre " l'autre génération " si vous voyez ce que je veux dire, et si vous ne voyez pas vous pouvez alors sortir dès à présent : il ne me parait pas utile que vous vous fassiez du mal outre-mesure, quoiqu'il me semble que " vous faire du mal " pourrait bien ne pas déplaire totalement aux personnages de Charles Bösersach). Nous nous sommes croisés, donc, hasard aidant, sur nos sites web respectifs. Echange d'amabilités. Pour être tout à fait franc, au premier contact avec les écrits de C.B., je suis resté un  peu perplexe, voire un tantinet agressé : mon éducation judéo-chrétienne, sans doute. Celle-là même qui m'empêche d'être dès aujourd'hui un futur ex-apostase parce que si dieu n'existe pas pour moi et pour le moment, ma mère, elle, existe bel et bien. Me pardonnerait-elle mon renoncement ? Tiens, j'évoque le pardon, et au conditionnel s'il vous plait. Merde. Education judéo-chrétienne. Mais nous n'en sommes pas là (d'ailleurs je ne suis pas sûr de bien savoir où nous en sommes, mais est-ce bien important ?) Echange d'amabilités, donc : si le sujet m'agresse, le style Bösersach m'accroche, et quelqu'un qui écrit " Dandy : se resservir un fond de Château Margot — pour y éteindre son clop " me plait. En savoir plus. Je l'imagine en Piccoli. Canapé (velours de couleur bordeau). Grand vin. Musique de chambre. Se pourrait-il qu'il soit nu ? A son sexe, comme un étui pénien infernal, un piercing humain, une fille maigre, la ferraille et la soie aux jambes, s'agite bruyamment et Charles, entre deux questions, poliment, la gratifie (la flatte) d'une brève caresse sur la nuque...


Charles Bösersach, vous êtes d'origine balkanique, né en 1949 : quelles sont plus précisément vos racines ? Quelle est, brièvement, votre histoire ?

Je répondrai peu, et mal à cette question. D’abord parce que je n’y tiens pas et puis la mémoire est brouillée et j’ai du mal — mais le veux-je vraiment ? — à démêler le vrai des mythologies familiales. Mes racines se situent quelque part en Bosnie-Herzégovine mais je ne suis pas même certain de connaître mon véritable lieu de naissance.

Et aujourd’hui ? Où vivez-vous ?

Entre Paris, Lyon et Toulouse…

Entrons dans le vif du sujet : le sexe. Vous oeuvrez, avec quelques beaux succès, dans le domaine de la littérature érotique. Qu'est-ce qui, enfant peut-être (tiens, oui, c'était quand ?), du sexe ou du texte, vous a d'abord intéressé ?

Le langage très tôt m’a paru un matériau intéressant. Mon père, quoiqu’inculte (ceci n’est pas péjoratif) aimait jouer avec les mots.
Ensuite, il y a, je crois, le goût du papier, des stylos, de la papeterie. Mon père (encore lui) fut un temps livreur en papeterie et il y avait toujours, à la maison, du papier, des cahiers…

Le sexe, ça n’est pas la bonne entrée. La pornographie (production — écrit, dessin, peinture, photographie, film, spectacle — visant à provoquer l'excitation sexuelle, comme on dit) oui.

Très tôt (comme tous les gamins). Mais avec une espèce de torsion qui me laissait penser (à tort ou à raison) qu’il y avait derrière " tout ceci " une sorte de vérité.

J’ai écrit ça un jour :
" Je ne connaissais pas Rachel, mais je savais que toutes les photographies concernaient la même femme, et qu'elles étaient le fruit d'une fascinante communion, d'un labeur repris incessamment, comme le signe d'une impossibilité quant à parvenir exactement à la solution recherchée. Peut-être l'ensemble de cette collection s'en approchait un peu. Mais chacune des photos, pour réussie qu'elle soit — et toutes étaient techniquement superbes —, n'était que l'aveu d'une impossibilité, d'un échec obligé. ", et ceci aussi :

" Cela fait des années que je rassemble des preuves. Je n’ai pas vu passer le temps. Je ne pourrai jamais — personne ne pourra jamais — rassembler toutes les preuves. L’ensemble des preuves pourrait former une évidence. Mais l’ensemble des preuves c'est l’ensemble du monde. Ça ne prouverait rien. Outre que je ne sais pas exactement ce que sont supposées prouver ces preuves. Je ne rassemble pas : je collectionne. Si je n’avais pas le dégoût d’utiliser une image, une métaphore éculée je dirais " je collectionne les grains de sable du désert ". Je collectionne les déserts. Comme si mon épiderme s’épaississait et s’insensibilisait à mesure que croît ma " collection ". Je suis aujourd’hui incapable d’en donner le nombre. Pas plus que la nature. Des — âmes ? Des bribes de " vérité ", contradictoires, incohérentes. J’examine les preuves, et puis je les détruis. Elles ne servent à rien. Je n’ai pas tenu de journal. Au début je trouvais qu’il n’y avait rien qui vaille la peine d’être noté. Aujourd’hui je croule sous les " idées ". Elles me navrent, m’envahissent. Nuisent.  La machine à fabriquer des preuves fonctionne en permanence. Seul je ne pourrai jamais en venir à bout. Combien sont-ils (elles), de l’autre côté, qui inlassablement fabriquent des preuves ? Pas même de fausses preuves (à quoi bon ?) non : c’est le nombre, la quantité, le volume qui garantissent leur impunité. Tout simplement. "

Et enfin ceci : " c’étaient de petits personnages schématiques… une armée inexpérimentée… ils allaient de gauche à droite, toujours. J’avais acquis une dextérité, une habitude… et les bonshommes s’étaient simplifiés. Je commençais doucement (mais j’étais déjà très troublé). C’était comme une envie de faire pipi. Je me tortillais, je serrais les jambes. Et puis cela commençait : ils tombaient dans un ravin (ils avançaient comme des lemmings)… j’ai joué à ça avec des graviers aussi, depuis le pont au-dessus de la rivière : pousser tout doucement les petits cailloux, qui étaient des prisonniers. J’étais sans pitié, une sorte de Dieu mauvais. Tout ce que je pouvais concéder c’était de ralentir le processus : pousser très lentement, laisser le petit caillou en équilibre instable sur le bord du parapet… je les regardais tomber, c’était délicieux, délicieux, je ne me lassais pas… " et ce n’est pas — de mon point de vue — sans lien.

Mais le fil, le vrai (?) fil c’est l’équilibre instable : où commence la pornographie, où commence la littérature ? J’ai l’orgueil de penser que mon travail est davantage littéraire que pornographique, mais c’est cet objet qu’il m’est nécessaire de réexaminer sans cesse pour avoir envie (besoin ?) de m’y coltiner.

La pornographie serait donc la matière première, et la littérature, l’écrivain, c’est à dire vous-même, l’outil qui produit cette matière première. On a là une sorte de mouvement perpétuel, un circuit (heureusement non, presque) fermé. Le " mystère " que vous semblez associer à tout ceci, c’est la part de l’enfant qui est en vous ?

Pas si simple. La pornographie serait l’énergie, le défi (la libido, quoi). Qui permet (nécessite de) de produire le texte. Le texte est une tentative de résolution. Forcément inaboutie (sinon on arrêterait d’écrire).

La part de l’enfant oui, pour ses explications non rationnelles du monde. Dans l’imaginaire d’un enfant, comme dans celle d’un véritable écrivain, il n’y a pas de censure ; tout est possible. La (seule ?) limite réside dans le pacte de lecture. Et puis : ludique.

Je reviens là-dessus (le mystère). Sans doute. Enfant, je ne comprenais pas grand-chose au monde. J’avais bien quelques explications, mais elles ne tenaient pas. Pourtant je les aimais bien. Je les préférais, même. Donc : mystère, certes, mais pas seulement pour le sexe.

Je reviens sur le début de votre question : l’écrivain (dont on se contrefiche) produit, par un mic-mac obscur et qu’il n’est pas forcément nécessaire de décortiquer, quelque chose qui le dépasse. Un objet. Un texte. Qui s’ajoute aux choses du monde. La plupart des artistes sont des personnes peu intéressantes, voire peu fréquentables ; au mieux : anodines (et pourquoi en serait-il autrement ?). Mais leur production, c’est autre chose.

Et la Femme dans tout ça ?

La vraie ? ou le matériau utilisé dans le texte ? Ne me prenez pas pour un naïf : je connais les poncifs avec lesquels je joue. Vous avez mis une majuscule, c’est donc le concept.  Dans cet univers — le mien pour l’écriture —, la Femme est à la fois moteur et combustible. Sans elle rien ne se passe, rien ne peut arriver. Elle met le désordre. (Re)lisez Dies Irae : un monde obsédé par l’ordre, l’organisation, la stratification. Et pourtant le désir — si noir soit-il — est toujours là et — même si la Femme en fait les frais — c’est ce désordre, même minuscule, qui est fécond.

Fécond, tiens…

" Fécond " : jeu de mots ?

Pas vraiment non.

Fécond, vous l’êtes, dit-on. Vous thésaurisez toujours autant ? Ca vous rend heureux ou malheureux ce besoin de produire ?

J’écris tout le temps. Pas forcément beaucoup. Et pas forcément sur papier. J’écris dans ma tête aussi ; je laisse perdre. Ça n’est pas grave (finalement). Juste le plaisir de ciseler une petite phrase, d’en apprécier l’équilibre, la musique — et puis j’oublie.

Le prochain Bösersach est pour bientôt ?

Je ne sais pas, j’ai une proposition pour 2007, mais je n’ai pas bien réfléchi… La publication de Dies Irae (plus de dix ans de travail) m’a libéré (soulagé). Publier n’est plus aussi " nécessaire ".

Votre œuvre n’est pas uniquement pornographique, il y a un univers Bösersach, un peu sombre mais pas dénué d’humour (cynique). Quels sont vos héros, si tant est que vous ayez des héros, des modèles ?

Pour citer des écrivains : Henri Michaux, pour le style, la pensée fulgurante. Kafka. Et puis, plus dans le registre, quelques ouvrage (plutôt que des auteurs) : Le château de Cène (Bernard Noël), Léautaud pour son côté vieux con et pour Correspondance. Bataille, " forcément " ; Sade parfois ; Histoire d’O qui est un très beau livre, sous-estimé ; Calaferte pour sa mécanique ; l’homme assis de Duras ; Louÿs, évidemment ; Tony Duvert ; Lourdes, lentes (de Hardelet, je crois) ; Les états du désert de Marc Cholodenko et surtout Le Cahier noir de Joe Bousquet… J’en oublie nécessairement. Et puis : Egon Schiele ; Bacon… Ce film : Sombre de Philippe Grandrieux… Mais ce ne sont pas des " modèles ". Des repères, plutôt. Les héros… c’est une espèce misérable non ?

Deux livres encore : Eden, Eden, Eden de Guyotat, et FB, de " Xavière "…

Et déplorer la quantité d’opportunistes qui s’engouffrent dans le " créneau " de la " littérature érotique "…

Vous ne jouez pas forcément " dans la même cour "… Il y a un amalgame du point de vue du lecteur ?

Vous parlez des écrivaillons ? Bah oui, ça fait brouillage. Le vieux con que je suis déplore la démocratisation de la littérature érotique. Et son glissement (qui n’est certes pas plaisir) vers le " tout venant ". Le cul, le vulgaire, la complaisance ; le mal écrit — c’est ça le pire.

Tout tend à être démocratisé, non ? Ne serait-ce que pour des raisons économiques. Il y a toujours eu un ‘mainstream’ et un ‘underground’, des courants, des tribus…

Vous avez — partiellement — raison, sauf qu’aujourd’hui, d’une part il y a moult mainstreams et undergrounds et qu’au bout du compte on ne sait plus très bien (mais est-ce un problème ?) où est quoi, mais également une utilisation de ces strates par le " capital ". La rébellion fait vendre, le décalé fait vendre, le malsain, le malade, le pervers font vendre et par voie de conséquence, à mon sens, instrumentalisés qu’ils sont, ne peuvent être ce qu’ils prétendent.

Et puis : la fugacité.

Je reviens sur " Les héros, une espèce misérable… ". Les perdants seraient-ils magnifiques ? Un rapport avec votre goût prononcé pour les " événements minuscules " ?

J’ai toujours pensé à ces gens qui meurent pour une " noble cause ", la " patrie " par exemple, un concept totalement artificiel à mon sens, et je les trouve disons bizarres ; la vie (la sienne) c'est-à-dire " être au monde " me semble irremplaçable. Quand vous n’êtes plus — de votre point de vue — le monde n’existe plus. Alors à quoi bon ?

Charles Bösersach, épicurien forcené ? Vous aimez les femmes, le vin, la musique : voulez-vous me citer une femme, un vin, une musique qui aient vos faveurs à l’instant ?

Une femme ? c’est la prochaine, l’autre, l’insaisissable ; c’est un instant, une étincelle, une bride de soutien-gorge entrevue, un pas, un rire…

Châteauneuf-du-Pape.

Et Bach (suites pour violoncelle seul).

J’ai lu à propos de vous : " L'art lui semble être une des rares activités dignes de l'être humain ". Ça n’est pas dans l’air du temps…

Sans doute, mais bon, c’est mon opinion… Si vous faites ici allusion à l’hégémonie de l’économique, n’oublions pas que l’ " art " n’est pas hors de ce champ-là, disons qu’au moins, au moins, cela " produit " de l’émotion, parfois…

Je pensais plutôt au retour perceptible du concept " Travail, Famille, Patrie "… Le bien c’est travailler durement, artiste ça n’est pas un métier… Parallèlement on assiste, avec la montée en puissance d’Internet, au phénomène " tout le monde produit, tout le monde publie, tout le monde est artiste ". Un fabuleux outil, malgré tout, non ?

Si si, " artiste " c’est un métier (et chapeau bas) quand ça rapporte beaucoup d’argent. Sinon non. Sinon c’est ridicule… incompréhensible… La TV nous montre bien ça chaque jour.

Pétain revient donc. Merdalors. À propos, saviez-vous que l’épouse du fameux Maréchal était couturière ?

(La Maréchale Pétain coud.)

Le second aspect (tout le monde…)… vous savez, je suis un vieux con ; j’ai le goût de la chose bien faite. Alors, pour ce qui concerne l’écriture, par exemple, ou la poésie, je déplore, profondément, cette démagogie qui donne à donner à penser à n’importe quel trou du cul inculte et paresseux (j’en rajoute, côté goujat, mais c’est tellement bon) qu’il suffit de se proclamer poète (par exemple) et publier quelques pages sur le web pour que cela soit. Le jugement vient des autres (et notamment des pairs) ; le temps doit passer ; l’autocritique, le doute ont besoin de recul. Le temps efface les épiphénomènes, les dissout : ils n’ont jamais existé, au fond.

L’immédiateté est un piège. Qui rejoint (assez vite) le vide, le silence — heureusement.

Un torrent permanent. On regarde l’écume.

Je grogne car je passe pas mal de temps sur l’Internet, à fureter, et misère de misère, la quantité de (il n’y a pas de mots pour qualifier), de merdes, disons, portées par des petites personnes extraordinairement imbues, vaniteuses, égotiques… D’en parler seulement je frémis.

Une dernière question, Charles Bösersach : si après vous le monde n’existe plus, pour quoi (pour qui) écrivez-vous ?

Pour mes pairs, pour le hic & nunc. Pour moi aussi. Mais il semblerait que j’aie besoin d’une petite approbation (qu’on se rassure : elle est fort maigre).

C) 2006 Die Intellektronische Biparietal Projekt et Charles Bösersach
Cette interview est placée sous licence CC-by-nd 2.0 fr


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Par gocrazy - Publié dans : Bios - Communauté : Sexe Passion
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Mardi 16 septembre 2 16 /09 /Sep 08:11

Rosie Jones est une jeune fille pas tout à fait comme il faut, mais il faut bien reconnaitre que cette fille sait précisemment ce qu'elle veux !
En effet, Rosie veux être vue, son rêve est d'apparaitre dans le plus simple appareil dans son magazine préféré, Front, alors pendant des mois elle va envoyer régulièrement à la rédaction des photos d'elle nue. Le problème, c'est que Rosie est mineur. Qu'à celà ne tienne, Rosie persévère et ses  18 ans arrivées, elle est conviée à une séance de shooting et se retrouve en une.
Elle est pas belle la vie ?

Espérons qu'elle n'en reste pas là et qu'elle poursuive dans cette voie pendant quelques temps car elle est vraiment toute mignonne. 

 

Par gocrazy - Publié dans : Bios - Communauté : Sexe Passion
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Lundi 15 septembre 1 15 /09 /Sep 14:52

Aujourd'hui j'ai eu envie de vous parler d'une actrice dont j'ai toujours été un petit peu amoureux, Zara Whites, de son vrai nom Esther Kooiman, née le 8 novembre 1968, une ancienne actrice pornographique hollandaise.

Zara n'avait réellement aucun tabou. Fellation, sodo, analingus, bisexuelle et multipartenaires, elle prenait un pied énorme mais la profession le lui rendit plutot mal.

biographie :

C'est à Rotterdam qu'elle a commencé dans la prostitution de luxe à 19 ans. Ensuite elle déménage en Italie où elle sera la maitresse d'un comte italien.

A Paris, elle fait des photos pour Playboy et Penthouse, et participe ensuite au film "Buttman's Ultimate Workout" avec Rocco Siffredi. En 1991 elle devient une star grâce au film "Rêves de cuir". Elle fut, un temps, la compagne de l'acteur porno Roberto Malone.

Partie aux États-Unis en 1991, mais réside désormais en France où elle vit sa vie de famille tout en militant pour l'écologisme et le végétarisme.

Pour la campagne législative française de 2007, elle se présente sous le nom de Esther Spincer (Spot des différents partis pour la campagne des législatives sur France 5, 07/06/2007).

Elle passe le samedi 30 Juin dans l'émission 2006 "C trop bon" sur France 2, présentant la cuisine végétarienne.

Suite à la lecture du livre « Les dernières heures du Soleil ancestral » de Thom Hartmann, elle s'engage pour la défense de l'environnement, notamment au sein de l'association PETA.

Ainsi, le 7 mars 2007, lors d'une action de PETA devant le Salon de l'agriculture de Paris, elle a manifesté pour le végétarisme en s'emballant, presque nue et couverte de faux sang, dans une barquette géante couverte de cellophane.

Fervente militante de la cause animale, elle participa à plusieurs grandes manifestations à Paris dont la Veggie Pride 2007 avant de préparer un happening à Rotterdam en faveur du végétarisme pour PETA EUROPE.

Récompenses:
 
1992 : Hot d'Or de la meilleure actrice étrangère pour Rêves de cuir.
1994 : Hot d'or d'honneur.

  
Zara Whites (1992). Ma vie et mes fantasmes - Jean-Claude Lattès 
Zara Whites (2006). Je suis Zara Whites mais je me soigne

Par gocrazy - Publié dans : Bios - Communauté : chaude&caline
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