Le blog de go crazy !!!

L'enfance de Bettie Page née le 22 avril 1923, à Nashville dans le Tennessee, est difficile. Ses parents connaissent une situation financière précaire aggravée par la crise économique de 1929 finalemnt expulsés se retrouvent à la rue. Le père décide alors de voler une automobile pour emmener sa famille chez sa mère au Tennessee. Il se fait arrêter le lendemain, la voiture volée appartenait au shérif. Il lui en coutera deux années de prison à Atlanta. La famille vit pendant l'incarcération du père chez la grand-mère paternelle. Mais dès 1931, ses parents divorcent, son père ayant mise enceinte une jeune fille de 15 ans. La mère tente de maintenir à flot les finances de sa famille mais doit se résoudre à mettre Bettie et ses deux sœurs à l'orphelinat pendant deux ans. En 1934, le père revient et loue une chambre dans la cave de la maison familiale mais il abuse sexuellement de Bettie. Celle-ci se réfugie dès lors dans les études. Elle obtient son diplôme le 6 juin 1940, et s'engage au College Peabody, afin de devenir enseignante. L'automne suivant, elle essaie les arts dramatiques, espérant devenir une star... Elle gagne ses premiers salaires en dactylographiant les manuscrits d'Alfred Leland Crabb. Elle obtient le BA en 1943. Elle épouse Billy Neal, compagnon de lycée, mais il la quitte pour un service actif durant la Seconde Guerre mondiale, et ils divorceront en 1947. 
  
 
 
C'est à New-York en octobre 1950, en flânant à Coney Island, que Bettie rencontre Jerry Tibbs, un policier noir de Harlem, photographe amateur. Elle devient son modèle.Tibbs la présente à d’autres photographes. À cette époque existait des "camera clubs" où quelques amateurs se cotisaient pour payer des modèles et prendre des photos. Elle devient le modèle favori des photographes grace a sa bonne humeur et son entrain et aussi, sans doute parceque poser nue ne lui pose pas de problème, tant qu’elle se retrouve avec des gens en qui elle a confiance.Robert Harrison éditeur de Wink, Flirt, Beauty Parade et Eyeful engage Bettie pour poser dans ces revues.En peu de temps l’image de Bettie se retrouva partout, cartes postales, calendriers, couvertures de romans d’amour bon marché.

C'est a ce moment qu'elle fera la rencontre d’Irving Klaw propriétaire d’une boutique qui vendait des photographies et des souvenirs de stars d’Hollywood. Pendant la dernière grande guerre, il avait fait une fortune en vendant des photos de "pin-ups" (particulièrement Rita Hayworth et Betty Grable) aux soldats américains stationnés à l’étranger. Klaw s’apercut que des demandes pour des sujets féminins ligotées et bâillonnées étaient nombreuses. Pour fournir à la demande, il décide de réalise lui même ces photos avec des modèles venant des magazines de Robert Harrison ou encore des "strip-teaseuses" de la région. C’est avec Klaw que Bettie accedera à la postérité.  
 
Un parlementaire, Estes Kefauver, entreprend en 1954 une campagne de "moralité". Le 24 mai 1955, Paula et Irving Klaw, ainsi que Bettie Page, se présentent à la Cour. Klaw est accusé d’être un roi de la pornographie, ses photos provoquant le crime, pouvant inciter à des comportements désaxés et même au meurtre. Klaw tient bon, se dissimulant derrière le "Fifth Amendment" américain sur la liberté expression. Finalement, Klaw n’est accusé que de "mépris envers la Cour" En décembre 1957: Bettie Page quitte New York et sa carrière de modèle. 
   
Par la suite, Bettie devient fonctionnaire et travaille à la base navale de Key West. Elle épouse Armond Carlyle Walterson. Cette union dure à peine un mois et demi. À l’été 1959, Bettie va habiter avec son frère Jimmie en Californie et s’enrôle au Bible Institute of Los Angeles, où elle travaillera et suivra des cours de religion. Encore une fois elle déménage, cette fois à Chicago en juin 1961, toujours en en suivant des cours bibliques. Elle travaillera même pour le révérend Billy Graham. De retour à Nashville, alors âgée de 40 ans. elle se remarie avec Billy Neal, son premier mari, ce second mariage durera un mois. Nouvelle destination de Bettie Page: Miami.

En août 1966, elle rencontre Harry Lear à Miami, ils sont mariés à la Saint-Valentin de 1967. En 1969, Bettie commençe à inventer des paraboles religieuses et à se déclarer prophète. En janvier 1972, c’est le divorce. Et Bettie se retrouve à Boca Raton, dans une autre communauté religieuse. Quelques jours plus tard, elle est arrêtée se promenant avec un pistolet et avertissant tout le monde que la colère de Dieu sera terrible. Son ex-mari Harry la recueille. Mais le 13 avril 1972, Bettie ordonne à Harry et ses trois enfants de se tenir devant une image de Jésus et prier. Elle les menace d’un couteau de boucher. Bettie sera internée pendant quatre mois, puis retournera vivre avec Harry. Elle est encore arrêtée le 28 octobre, battant son mari et cassant tout dans la maison. Elle accepte volontairement de retourner à l’institut psychiatrique et y passera six mois. Quand Harry décide de déménager en 1978, Bettie va vivre chez son frère Jimmie à Santa Monica.

En mars 1982, Bettie, employée comme femme de ménage attaque son employeuse avec un couteau à pain, la blessant au visage et à une main. Elle est considérée dangereuse pour autrui et est condamnée à 10 ans d'internement. En 1992, elle redevient libre à l’âge de 69 ans, apparemment guérie de ses pulsions violentes et de son fanatisme religieux.  
  
Klaw vendait ses petites photos S&M (très innocentes de nos jours) 40 sous. Pour huit photos différentes, on devait débourser 2 dollars, une fortune à l’époque. Encore aujourd’hui, c’est son travail avec Klaw qui fait de Bettie une icone érotique. Elle pouvait représenter une méchante dominatrice ou une innocente victime avec le même talent, prenant le tout avec humour. Au printemps 1954, Bettie rencontre Bunny Yeager, une photographe, ancien modèle elle-même. C’est avec elle que Bettie réalisera la fameuse collection de photos où Bettie, Princesse de la jungle, pose avec des léopards.

Ven 26 sep 2008 1 commentaire
en hasard du surf je suis tombé sur votre article.. Bettie on en redemande toujours..
bonne continuation
maxime - le 16/09/2010 à 13h59